Une parole, ce sont des mots qui s'évaporent dans l'air.
Si on ne peut les saisir matériellement, on peut s'efforcer de les comprendre.
C'est ce que font des multitudes de disciples depuis deux mille ans, sans pour autant parvenir à figer les enseignements de Jésus, car la richesse de Ses propos ne nous permet pas de les enfermer dans une cage.
Bon nombre cependant se sont efforcés d'agir de la sorte, ces nouveaux docteurs imposant leurs dogmes auxquels Jésus peut toujours dire :
« Hélas pour vous, légistes, qui avez confisqué la clé de la connaissance. Vous-mêmes, vous n'êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les avez empêchés. » (Luc 11.52)
Mais Jésus peut aussi leur dire, comme nous lisons dans ce logion 38 :
« Des jours viendront où vous me chercherez et ne me trouverez pas. »
Certes, en disant cela, Jésus annonçait Son départ auprès du Père.
Mais ne voulait-Il pas aussi mettre en garde ceux qui voudraient enfermer Sa parole et, ce faisant, ne pourraient plus y accéder ?
Car après avoir confisqué la clé de la connaissance, les légistes ne l'ont-ils pas perdue ?
Et si l'on perd la clé, comment peut-on entrer dans le Royaume ?
On n'enferme pas le souffle de l'Esprit...
« Le vent souffle où il veut, et tu en entends la voix, mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de quiconque est engendré de l’Esprit. » (Jean 3.8)
On ne saisit pas, on n'arrête pas ce qui est engendré de l'Esprit :
« L'herbe sèche, la fleur tombe.
Mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement. »
(Ésaïe 40.8)