« Et moi je m'émerveille que cette grande richesse habite cette pauvreté. »
Qu'est-ce donc que cette grande richesse ?
La richesse aux yeux du monde
Cette parabole est le reflet des valeurs dominantes dans le monde où nous vivons.
Il faut toujours avoir plus, accumuler, conforter son capital pour mieux s'enrichir.
« Il y avait un homme riche qui avait beaucoup d’argent. »
Il pourrait donner, partager sa richesse, mais préfère plutôt rentabiliser ce qu'il a.
Ainsi, il sera mieux considéré aux yeux du monde. Mais de quel monde ?
Le sien, celui des riches, peut-être envié par de plus pauvres, mais certainement pas valorisé aux yeux du Seigneur.
« A vrai dire, un riche entrera difficilement dans le Royaume des cieux. Je vous confirme qu'il est plus facile pour un chameau de passer par le chas d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu. » (Matthieu 19.23-24)
Car honorer la richesse, ce n'est pas honorer notre Créateur mais Son adversaire :
« Aucun domestique ne peut servir deux maîtres. Ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon. » (Luc 16.13)
"Mammon" ou "Mamon" signifie la richesse en araméen.
Servir Mamon revient donc à cultiver l'amour de l'argent. C'est une idolâtrie.
Mamon est personnifié comme un dieu que l'on honore, une émanation du diable.
Paul affirme en 1 Timothée 6.10 :
« Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux. »(1 Timothée 6.10)
La richesse aux yeux du Seigneur
Les uns passent leur vie à accumuler toutes sortes de richesses et de biens, les autres renoncent à tout pour suivre le Seigneur :
« Regarde, nous avons laissé nos propres biens pour te suivre.
Il leur répondit : A vrai dire, il n'est personne qui ne laissa maison, femme, frères, parents ou enfants à cause du Royaume de Dieu, sans recevoir beaucoup plus en ce temps-ci et, pour l'éternité à venir, la vie éternelle. »
(Luc 18.28-30)
Sans tout amasser, ou tout abandonner, il est toujours possible de partager, d'aimer son prochain comme soi-même :
« Ne vous amassez pas de trésors sur la terre, là où mite et rongeur ravagent, et là où les voleurs percent et dérobent.
Amassez-vous des trésors dans le ciel, là où ni mite ni rongeur ne ravagent, et là où les voleurs ne percent ni ne dérobent.
Ainsi, là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. »
(Matthieu 6.19-21)
Jésus nous indique ainsi quelle est la vraie richesse.
Cette nuit même, tu peux mourir
S'attacher aux biens de ce monde, même si nous pouvons vivre un siècle, reste éphémère au regard de la vie éternelle :
« Car nous n’avons rien apporté dans le monde, et nous n’en pouvons rien emporter. » (1 Timothée 6.7)
Cet enseignement de Paul rappelle ce verset de l'Ancien Testament :
« Celui qui aime l'argent n'est pas rassasié par l'argent, et celui qui aime les richesses n'en profite pas. C'est encore là une vanité. » (Eclésiaste 5.10)
Et l'auteur de ce passage poursuit ses considérations...
« Comme il est sorti du ventre de sa mère, il s'en retourne nu ainsi qu'il était venu, et pour son travail n'emporte rien qu'il puisse prendre dans sa main.
C'est encore là un mal grave. Il s'en va comme il était venu ; et quel avantage lui revient-il d'avoir travaillé pour du vent ? »
(Eclésiaste 5.15-16)
Quelle pauvreté que celle d'un individu qui place toute espérance dans cette vie terrestre.
Quelle richesse pour celui dont l'esprit est imprégné par la perspective d'une vie éternelle...
« Que l'esprit soit venu à cause du corps est merveille des merveilles.
Et moi je m'émerveille que cette grande richesse habite cette pauvreté. »