Nous trouvons plusieurs fois dans les Evangiles synoptiques cette recommandation de Jésus : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Jésus le dit à un jeune homme riche (Matthieu 19.19) et le répète à un docteur de la loi (Matthieu 22.39 - Marc 12.31 - Luc 10.27).
Cet homme demande alors à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » (Luc 10.29)
Le Seigneur expose alors la "Parabole du bon Samaritain" qui ne figure que dans l'Evangile selon Luc.
Dans cette parabole, un Juif maltraité est ignoré par ceux de son peuple et c'est un étranger, un Samaritain, qui lui vient en aide.
Jésus veut ainsi nous démontrer que notre prochain n'est pas nécessairement parmi notre peuple, parmi nos proches, mais parmi ces étrangers, ces inconnus.
Par extension, tout être humain devient potentiellement ce « prochain » que nous pouvons aimer... ou aider.
Lorsque Jésus formule cette recommandation, Il se réfère probablement au Livre du Lévitique où nous pouvons lire :
« Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur. Tu ne manqueras pas à reprendre ton prochain, et tu ne porteras pas de péché à cause de lui.
Tu ne te vengeras pas, et tu ne garderas pas rancune aux fils de ton peuple ; mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
(Lévitique 19.17-18)
Le contexte semble indiquer que la notion de « prochain » pouvait se limiter pour les Juifs à ceux de leur peuple considérés comme « frères ».
Nous pouvons lire plus loin que cette approche de la fraternité pouvait s'étendre à l'étranger vivant sur la terre d'Israël :
« L’étranger qui séjourne parmi vous sera pour vous comme l’Israélite de naissance, et tu l’aimeras comme toi-même. » (Lévitique 19.34)
Du fait de cette approche nuancée de l'amour du prochain, ou du frère, il est logique que l'homme qui interroge Jésus puisse demander :
« Qui est mon prochain ? »
La réponse de Jésus va jusqu'au bout de la loi de Moïse en l'étendant à tout être humain.
C'est ainsi que Jésus accomplit la loi !